Technologies numériques, données massives et politique. Participation à la Semaine numériQC 2021

Les partis nous espionnent-ils? Les big data assurent-ils la victoire électorale? Les algorithmes sont-ils une menace pour la démocratie? Qu’en est-il vraiment et que retenir des craintes véhiculées dans les médias?

Le 9 avril dernier, à l’occasion de la Journée de la relève en intelligence et données présentée dans le cadre de la Semaine numériQC, j’ai prononcé une conférence abordant les enjeux de l’utilisation du numérique et des données personnelles en contexte politique.

L’objectif principal était d’exposer le rôle joué par les données lors des élections. Départageant les pratiques réelles des mythes populaires, la présentation exposait aussi les conséquences possibles des données en politique et leurs effets potentiels sur l’image que se font les citoyens de l’IA appliquée à la sphère démocratique. Le contenu est tiré, entre autres, du témoignage écrit que j’ai cosigné avec Thierry Giasson et Eric Montigny dans le cadre d’une enquête parlementaire sur les impacts des médias sociaux sur les élections menée par les élu.e.s de l’État de Victoria en Australie (Dubois, Giasson et Montigny, 2020).

Enregistrée en mars 2021, la conférence intitulée Technologies numériques, données massives et politique : La démocratie est-elle vraiment en danger? a été diffusée via la plateforme Swapcard — mesures sanitaires et pandémie obligent. Les participantes et les participants avaient donc l’occasion d’échanger en direct avec les présentatrices et présentateurs.

Un compte rendu a été publié dans ULaval Nouvelles (20 avril 2021) sous la plume de Raymond Poirier.

Évidemment, ces stratégies [de micro-ciblage] amènent leur lot de préoccupations, avec au premier chef la perte d’occasions de délibération. «En choisissant les électeurs les plus utiles, on choisit sciemment d’en ignorer certains, alors qu’en démocratie, selon le principe du droit à l’information, on devrait plutôt s’attendre à ce que tout le monde ait accès aux mêmes informations pour faire un choix éclairé», observe Philippe R. Dubois. Cette stratégie représente également des enjeux pour les organismes chargés de surveiller le déroulement des campagnes. «Si les autorités publiques ont de moins en moins accès à ce qui se fait en matière de publicité en ligne, il est donc de plus en plus difficile pour elles de s’assurer du respect des règles électorales. »

Extrait de l’article de Raymond Poirier, ULaval Nouvelles

La présentation a été suivie d’une période d’échanges avec les membres d’un jury formé spécialement pour l’évènement. Ces derniers m’ont fait l’honneur de m’octroyer le second prix pour l’axe Éthique, confidentialité et acceptabilité sociale.

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